Comment expliquer cette tendance générale ? Peut-on y voir là l’effet des diverses campagnes de prévention et d’informations menées depuis plus de 10 ans (le PNNS par exemple, le programme Epode, etc). "On peut s’autoriser à penser que ces campagnes ont effectivement joué un rôle et restent utiles, même si on n’a pas de preuves", concède le Pr Arnaud Basdevant, nuançant néanmoins son propos : "Certaines populations, les moins vulnérables, sont évidemment plus à même de pouvoir appliquer les recommandations que d’autres".
L’effet générationnel n’est pas à omettre non plus : consoles vidéo, internet, télévision favorisent la sédentarité tandis que l’accessibilité à la junk-food, aux sodas et sucreries est devenue très facile.
Et chez les femmes de 18/24 ans, l’augmentation observée depuis 15 ans est particulièrement importante : + 89,2 % contre + 62 5 % chez les hommes ! Y aurait-il une différence d’ordre génétique qui pourrait expliquer cette différence ? "Par vraiment puisqu’aux États-Unis, où l’obésité touche environ une personne sur trois, la prévalence est la même chez les hommes et chez les femmes", répond le Dr Marie-Aline Charles.
Autres motifs d’inquiétude, les gradients Nord-Sud et socio-économiques toujours omniprésents. Avec la taille et le poids fournis par les personnes interrogées, il est possible de calculer l’indice de masse corporelle (IMC), indicateur de l’OMS permettant de déterminer l’obésité (IMC supérieur à 30).
Il n’est pas étonnant d’apprendre que le fait d’être obèse multiplie par 14 la probabilité d’avoir 3 facteurs de risques cardiovasculaires (dyslipidémies, hypertension artérielle et diabète) ! Ainsi, 35 % des obèses sont traités pour Hypertension artérielle, 26 % pour une hypercholestérolémie et 16 % pour un diabète.
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