mercredi 18 juillet 2012

PSA : Rencontre Varin - Montebourg, une impasse ?

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Répondant au choc provoqué le 12 juillet par le projet de PSA de supprimer 8 000 postes, soit près de 10% de sa division automobile en France, et d'arrêter la production à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, avait appelé PSA à son "devoir vis-à-vis de la nation France" et évoqué de "nombreux moyens" de s'y opposer, sans toutefois les détailler.


Philippe Varin, patron de PSA Peugeot Citroën a répété dans un entretien qu'il n'y aurait "pas de licenciements secs" dans le plan social qui prévoit la suppression de 8000 postes sur tout l'hexagone et la fermeture du site d'Aulnay-sur-Bois. Cependant, un document interne transmis par la direction du groupe aux représentants du personnel et obtenu la semaine dernière par l'AFP affirme que si le groupe ne trouve pas suffisamment de volontaires au départ, une phase de licenciement collectif pour motif économique sera ouverte. Le constructeur a également indiqué jeudi dernier que sa division automobile accuserait au premier semestre une perte opérationnelle courante de l'ordre de 700 millions d'euros et qu'en raison de la chute des ventes en Europe, du Sud notamment, il perdait chaque mois 200 millions d'euros en cash.


Le 14 juillet, le président François Hollande assurait que l'Etat "ne laissera pas faire" et que le plan de PSA devait être "renégocié".  Or, le gouvernement entretient le flou sur les moyens d'actions contre le plan de suppression de postes chez le constructeur automobile. Hier, mardi 17 juillet, Arnaud Montebourg, ministre du Redressement productif recevait les syndicats de PSA Peugeot Citroën. "Nous attendons d'abord qu'ils étudient toute la filière automobile, car effectivement, PSA est impacté aujourd'hui, mais il est aussi l'un des moteurs dans la métallurgie en terme de sous-traitance", a expliqué Ricardo Madeira délégué central CFDT. Aujourd'hui, le ministre rencontre le patron Philippe Varin, qui répète qu'il n'a d'autre choix que de fermer le site d'Aulnay. "On a brûlé 1,2 milliard d'euros de cash au premier semestre, mais on a augmenté notre capital, vendu des actifs non stratégiques et émis un emprunt obligataire, pour un total de plus de deux milliards d'euros" (Philippe Varin). Convaincus ?

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