vendredi 9 novembre 2012

Activité Physique et Sportive sur ordonnance

 ~ Commenter
"Des publications de plus en plus nombreuses viennent confirmer que pratiquer des Activités Physiques et Sportives tout au long de la vie augmente l’espérance de vie en bonne santé, retarde la dépendance et constitue un complément thérapeutique efficace en luttant contre la sédentarité (aussi dangereuse que la cigarette) pour de nombreuses affections comme l’obésité et bien d’autres encore, sans oublier la prise en charge des sujets en situation d’handicap" résumait la semaine dernière un groupe de travail de l’Académie nationale de médecine conduit par le professeur Jacques Bazex. Selon l’Académie, "le médecin doit transmettre ses connaissances, proposer des conférences de consensus et en surveiller leur application, le citoyen doit admettre que le maintien de sa santé appelle la poursuite d’APS (Activité Physique et Sportive) pour son bien-être, les pouvoirs publics doivent intervenir pour rendre prioritaire l’application d’un tel programme auprès de tous les sujets sans discrimination".

Aux vues des nombreux bénéfices qu’entraine la pratique d’une activité physique et sportive (APS), l’Académie Nationale de Médecine propose dans un rapport d’inclure le sport dans les prescriptions médicales avec une prise en charge par la Sécurité sociale dans le but de diminuer la consommation de médicaments des Français. En mars, l’IMAPS une société affiliée à la Mutualité française dédiée à la pratique du "sport santé" rendait ainsi public les résultats d’une étude évaluant le gain que pourrait tirer la Sécurité sociale d’un remboursement de l’APS. Or, sur ce point, le ministre des Sports et de la Santé ont souvent répété que pour l’heure l’idée d’un remboursement de l’Activité Physique et Sportive par la Sécurité sociale n’est pas à l’ordre du jour.

Au-delà de ce "sport sur ordonnance", le rapport a donc pour objectif d’examiner les avantages d’une pratique "régulière, raisonnée, raisonnable", de rappeler l’insuffisance générale de pratiques sportives en France, d’indiquer le volume d’activités qui offrirait les meilleurs bénéfices, et enfin de proposer une organisation nouvelle impliquant les pouvoirs publics pour le bien-être de chacun. Pour ce faire une feuille de route assez précise a été établie par les deux ministres qui passe tout d’abord par l’établissement d’une "sorte de "Vidal" des disciplines sportives" pour reprendre l’expression d’Alain Calmat, président de la commission médicale du Comité national olympique et sportif (CNOSF) étroitement associé à cette nouvelle politique. Il s’agira donc de faciliter l’accès aux installations sportives, de renforcer la pratique du sport à l’école, à l’université et au sein des entreprises ou encore de sensibiliser aux bienfaits de l’activité physique.

A Strasbourg, un projet pilote a été récemment mis en place (auquel participe pour l’heure une cinquantaine de médecins) qui s’adresse pour l’heure aux patients souffrant d’obésité, de diabète de type 2 ou de maladies cardiovasculaires. Ainsi, les personnes concernées par le dispositif sont des personnes adultes sédentaires vivant sur le territoire strasbourgeois, atteintes d’une des maladies chroniques suivantes :

  • Obésité (Indice de Masse Corporelle compris entre 30 et 35) 
  • Diabète type 2 (non insulinodépendant)
  • Maladies cardiovasculaires stabilisées.

Ce sont ainsi environ 400 personnes qui seront suivies dans le cadre de cette action durant l’année d’expérimentation. Durant l’année d’expérimentation, cette action sera totalement prise en charge financièrement par les différents partenaires et le patient bénéficiera gratuitement de l’activité sportive (abonnement vélhop, entrées à la piscine, cours dispensés par des associations, etc) et de l’accompagnement personnalisé.

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.