mercredi 31 octobre 2012

Hollande reçoit le patron de Google

 ~ Commenter
Le président exécutif de Google Eric Schmidt a été reçu lundi par le président François Hollande alors que le gouvernement, poussé par les éditeurs de presse français et européens, est déterminé à faire payer une taxe au moteur de recherche américain.

En effet, on ne compte plus les éditos de patrons de presse expliquant ça et là que, puisque Google génère du bénéfice en référençant leurs articles (en vérité le titre et le chapô d'un article, ce qui est loin d'être la même chose), il lui faut s'acquitter d'une redevance à la presse. Syndicats et groupements d'intérêts (Information politique et générale - IPG, mais aussi le Syndicat de la presse quotidienne nationale, le GIE-ePresse ou encore le Geste) sont dans leur majorité favorables à leur rémunération par Google, condition sine qua non selon eux à l'autorisation de référencement. "Lors d'un déjeuner avec Aurélie Filippetti et les éditeurs de la presse quotidienne régionale (PQR), le président de la République aurait affirmé qu'il soutiendrait "l'adoption d'un texte de loi dès janvier 2013," selon un participant interrogé par le Figaro (d’autres thématiques ont été abordées, à commencer par la fiscalité du numérique, qui doit être "adaptée afin de mieux appréhender le partage de la valeur ajoutée et le financement de la création de contenus", indique le communiqué de l’Elysée).

Certes, des voix discordantes s'élèvent, et avec des arguments valables : plus grande dépendance à Google selon le Syndicat de la presse indépendante d'information en ligne (Spiil), création d'un système de répartition des subsides opaque et profitant surtout à ceux qui crient le plus fort, selon Cédric Manara, spécialiste des questions juridiques liées à l'Internet interrogé par Owni.

Entre régulation, taxation et droit d'auteur, questions techniques omises et "combat politique et civique", on parvient difficilement à démêler le légitime du corporatisme.  Quoi qu'il en soit, Google est régulièrement malmené par le vieux continent, entre sa position dominante dénoncée par la Commission Européenne, et les difficiles accords avec les éditeurs français pour la numérisation des ouvrages, ce sont maintenant les patrons de presse qui s'y mettent. Les bénéfices régulièrement en hausse de la société de Mountain View semblent faire tourner bien des têtes...

0 commentaires:

Enregistrer un commentaire

Remarque : Seul un membre de ce blog est autorisé à enregistrer un commentaire.