Google fait des propositions à la Commission Européenne à propos de sa position dominante

Le porte-parole de Google à Bruxelles, Al Verney, a déclaré que la société Google collaborait avec l'exécutif européen afin de résoudre les questions soulevées par le régulateur.

Le commissaire européen en charge de la concurrence Joaquin Almunia, a donc reçu hier un courrier de la part d'Eric Schmidt président de Google, exposant concrètement le point de vue de son entreprise sur les points qui ont été soulevés et sur d'éventuelles voies de travail sur lesquelles il serait possible de réfléchir. Google joue très gros dans cette affaire sur fond d'antitrust, puisque si la commission européenne jugeait que ce courrier ne répondait pas du tout à ses attentes dans les domaines de la concurrence et de la publicité, Google pourrait devoir verser jusqu'à 10% de son chiffre d'affaire en préjudice pour la période concernée, à l'issue d'un procès pharaonique.

En effet, Joaquin Almunia le commissaire européen à la concurrence attendait de vraies réponses sur trois sujets principaux, à savoir :

1. le traitement préférentiel de tous les services de Google dans le moteur de recherche,
2. le copiage systématique de toutes les données des moteurs de recherche concurrents,
3. les clauses d'exclusivités imposées par Google pour favoriser ses partenaires dans le domaine de la publicité, etc. 

Il avait alors adressé un courrier à Eric Schmidt en mai, faisant plusieurs reproches à Google, notamment le fait de mettre en avant dans ses liens ses propres moteurs de recherche verticale, c'est-à-dire spécialisés dans un domaine comme les voyages ou les restaurants, au risque de leur assurer un "traitement préférentiel" par rapport aux autres moteurs de recherche spécialisés.

Espérons donc pour le géant américain de l'Internet, Google, que  "la proposition" envoyée réponde aux préoccupations de la Commission européenne, gardienne de la concurrence en Europe.