lundi 27 août 2012

Que devient Julian Assange ?

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Vaughan Smith, qui a hébergé Julian Assange dans son manoir anglais pendant plus d'un an alors que l'Australien était assigné à résidence après son arrestation en décembre 2010, a pu lui rendre visite récemment dans son refuge à l'ambassade d'Equateur de Londres.

Ancien militaire devenu journaliste, fermier (bio) et militant de la liberté d'expression, Smith a prêté 20 000 livres (25 000 euros) à Julian Assange pour réunir sa caution, et reste en bons termes avec lui bien qu'il ne soit pas sûr de recouvrer un jour ses fonds. "Je pense qu'il paye pour sa nourriture, et il n'a pas tant d'argent que ça", assure Vaughan Smith, jugeant peu probable qu'il se fasse livrer par le magasin de luxe Harrods tout proche de l'ambassade. "Il a beaucoup à faire, entre la bataille juridique contre Visa et MasterCard [qui ont bloqué les comptes de WikiLeaks], cette affaire suédoise [où il est accusé de viol], et essayer de faire tourner le site", relève également Vaughan Smith. Julian Assange a divisé sa pièce en partie chambre et partie bureau, et garde les lieux aussi nets que possibles, "plutôt plus propres et rangés que dans mes souvenirs, en fait", sourit-il. Julian Assange a en effet l'habitude des logements précaires, puisqu'après la création du site WikiLeaks en 2006, il avait pris l'habitude de changer fréquemment de domicile, dormant au besoin sur le canapé d'amis.

Le porte-parole de WikiLeaks, Kristinn Hrafnsson, a également rendu visite à Julian Assange à plusieurs reprises ces deux derniers mois, et contrairement aux rumeurs, il n'a pas vu de soit disant  lampe de luminothérapie qui lui permettrait de se maintenir en bonne santé. En tout cas, Hrafnsson souligne qu'à l'heure actuelle, "Il a le moral".

Divers scénarios circulent sur les solutions qui s'offrent à Julien Assange : il pourrait par exemple quitter l'ambassade de l'Equateur à bord d'une voiture de l'ambassade, lesquelles sont protégées au même titres que les bâtiments par la convention de Vienne, dont l'article 22-3 stipule que "les moyens de transport de la mission [diplomatique], ne peuvent faire l'objet d'aucune perquisition, réquisition, saisie ou mesure d'exécution". Il pourrait, également, comme l'a suggéré le juriste britannique Carl Gardner devenir le représentant de l'Equateur aux Nations Unies. Cette solution, très improbable, protégerait alors Julian Assange d'une arrestation lors de ses déplacements vers des sommets de l'ONU à travers le monde.

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