lundi 4 février 2013

Alimentation : Le point sur l'aspartame !

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L'aspartame est régulièrement accusé d'effets nocifs sur la santé humaine. Le point sur cet édulcorant.

Le 24 mai 2011, l'Autorité européenne de sécurité des aliments (European Food Safety Authority, Efsa) a annoncé, par la voix de son responsable de l'Unité des additifs : "L'Efsa ne dispose pas du dossier de demande d'autorisation de l'aspartame en Europe", ajoutant que la Commission européenne semblait ne plus disposer de ce dossier pour cet édulcorant (qui donne une saveur sucrée) codé E951 sur les étiquettes, ou E962 en association. Autrement dit, les documents ayant permis de fixer la dose journalière admissible (DJA) de consommation d'aspartame, donc la posologie acceptable, n'étaient pas archivés et, jusqu'à ce jour, ils n'ont pas été rendus publics. Il s'agit d'une situation totalement anormale, et l'on est en droit de se poser la question de savoir ce qu'il en est pour les autres additifs alimentaires.

Aspartame : Quelle dose journalière admissible ?

Si une DJA (Dose Journalière Admissible) est définie pour un produit, ce n'est pas par hasard. Il s'agit tout simplement de la dose au delà de laquelle le risque de toxicité peut exister, en l'occurrence pour l'aspartame, 40 milligrammes par kilo de poids et par jour. Il est donc important de bien l'évaluer. D'autant que, selon le témoignage effectué sous serment de Jacqueline Verrett, toxicologue à la Food and Drug Administration (FDA) aux Etats-Unis, les conditions dans lesquelles ont été effectuées ces études auraient dû conduire normalement a les invalider.

Aspartame : Quel rapport bénéfices-risques ?

Quels bénéfices y aurait-il à consommer de l'aspartame ? Un meilleur contrôle du poids ? La possibilité pour la personne diabétique de bénéficier du goût sucré ?
Concernant le contrôle du poids, l'analyse de plusieurs études, aussi bien chez les enfants que chez les adultes, montre que les prises d'édulcorants (et non spécifiquement d'aspartame) sont corrélés à des prises de poids. Cela peut paraître paradoxal, dans la mesure où l'apport calorique est moindre qu'avec le sucre, mais il semble que des mécanismes de compensation se mettent en place. Le sucre est naturellement actif sur des récepteurs qui informent le cerveau afin de définir un certain degré de satiété. Ne se fixant pas sur eux, l'aspartame apparaît comme un simple leurre, d'où la tendance à continuer à manger ! Pour les diabétiques, les interactions entre l'aspartame et les médicaments antidiabétiques sont insuffisamment étudiées, et le consensus se fait pour encadrer la consommation de glucides (alimentation riche en fibres…).
Concernant la femme enceinte, une grande étude portant sur environ 60 000 femmes a montré que, à partir de la consommation d'une boisson gazeuse light quotidienne sous la forme de canette, le risque d'accouchement prématuré était significativement augmenté. Bien que cette étude ait été publiée en septembre 2010 dans une revue de référence, elle n'a toujours pas entraîné de recommandations spécifiques de la part des autorités de santé. La
balance est pourtant plus du côté du risque que du bénéfice !

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