mardi 20 novembre 2012

Trop de sel dans les assiettes françaises

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En 2002, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail (Anses) recommandait une baisse de 20% des apports en sel et préconisait une réduction progressive de la teneur en sel de certains aliments.

L’excès de consommation de sel est aujourd’hui reconnu comme un des facteurs de risque d’hypertension artérielle et de maladies cardio-vasculaires, ainsi que d’autres maladies, dont le cancer de l’estomac.

Afin d’évaluer la mise en pratique des recommandations de 2002, l’Institut national de la consommation (INC) suit depuis plusieurs années (2003, 2005, 2008, 2011), en partenariat avec l’Agence, l’évolution de la teneur en sel des aliments les plus contributeurs aux apports sodés. Ainsi, l’Anses vient d’évaluer l’impact des évolutions de composition observées depuis la mise en place de ce suivi. Celui-ci montre que la baisse des apports constatée, grâce à l’évolution des teneurs en sel des aliments entre 2003 et 2011, se situerait entre 4% et 10% selon que les évolutions constatées soient extrapolées ou non à l’ensemble des produits transformés. Aujourd’hui, même si la proportion de forts consommateurs de sel (> 12g/j) a diminué (diminution de 20 à 30%), la consommation moyenne de sel en France reste, chez les adultes, de 8,7 g/j chez les hommes et de 6,7 g/j chez les femmes, hors prise en compte les ajouts de sel de table et du sel de cuisson, soit, de l’ordre de 10g/j chez les hommes et 8g/j chez les femmes au total.

L’Anses met donc en évidence une diminution de l’apport en sel depuis 2003, et, notamment, depuis 2008, suite à la baisse des teneurs en sel de certains produits alimentaires. Cependant, cette diminution reste insuffisante pour atteindre les objectifs fixés par l’Organisation Mondiale de la Santé ou, au niveau national, par le PNNS. Elle met cependant en évidence une diminution de l’apport en sel, montrant l’intérêt des démarches de chartes d’engagement volontaires menées dans le cadre du Programme National Nutrition Santé (PNNS) et du Programme National pour l’Alimentation (PNA).

En conséquence, l’Agence nationale de sécurité sanitaire de l’alimentation, de l’environnement et du travail recommande la mise en place d’actions complémentaires, le cas échéant réglementaires, afin d’augmenter le nombre de produits concernés et le niveau de réduction des teneurs en sel des aliments transformés.

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