lundi 5 novembre 2012

OGM : Trois ministres de l'Environnement demandent une révision des autorisations

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Dans une tribune parue lundi 28 octobre dans le journal gratuit 20 minutes, les anciennes ministres de l'Environnement Ségolène Royal (de 1992 à 1993), Corinne Lepage (de 1995 à 1997) et Dominique Voynet (de 1997 à 2001) déclarent en effet se réjouir "de la volonté exprimée par le gouvernement de remettre à plat les systèmes d'évaluation des OGM et des pesticides et d’exiger des tests de toxicité à long terme" après la polémique née de la fameuse étude du professeur Gilles-Eric Séralini.

L'étude du Pr Seralini a été réalisée sur 2 ans et sur des rats. En bref, les conclusions de son expérience montrent que les rats qui ont été nourris de maïs génétiquement modifiés sont plus susceptibles d'avoir des tumeurs non cancéreuses. Publiée le 19 septembre cette étude a été examinée par les autorités sanitaires, l'ANSES (Agence Nationale de Sécurité Sanitaire) et l'HCB (Haut Comité des Biotechnologies). Elles ont soulevées plusieurs défauts dont le fait que les conclusions de l'étude ne sont pas assez appuyées sur des observations et que le nombre de rats soumis à l'expérience n'est pas assez important. En effet, le Haut Conseil des biotechnologies et l’Agence de sécurité sanitaire ont souligné les insuffisances de l’étude qui pointait la toxicité du maïs ayant provoqué des tumeurs mammaires et des troubles organiques des reins et du foie sur des rats de laboratoire nourris avec ce maïs OGM pendant deux ans.

Mais les 3 anciennes ministres demandent également que "soient revues, comme le permettent les textes communautaires et nationaux, les études qui ont permis l’autorisation de mise sur le marché du NK603 et du Round Up". Et de réclamer que la lecture critique qui a été faite des résultats statistiques de l’étude Séralini soit appliquée à l’ensemble des études déjà réalisées. Nathalie Kosciusko-Morizet a décidé de joindre sa voix à trois autres ex-ministres de l'Ecologie pour demander que soient revues les études qui ont permis l'autorisation du maïs transgénique NK603 et du désherbant Round Up, au coeur de l'étude controversée du professeur Gilles-Eric Séralini.
"En attendant que soient réalisées les nouvelles études et afin de s’assurer de la protection de la santé humaine, en l’absence de mesure de suspension du NK603 et du round up, nous demandons que soient revues, comme le permettent les textes communautaires et nationaux, les études qui ont permis l’autorisation de mise sur le marché du NK603 et du round up"

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