La fessée dangereuse pour la santé mentale des enfants ?

Selon une étude canadienne publiée cette semaine, la fessée chez les enfants augmenterait le risque de problèmes mentaux, que ce soit des désordres comportementaux ou des problèmes d'alcool ou de drogue. Ainsi, les personnes qui ont reçu ces châtiments corporels lorsqu'elles étaient enfants ont plus de risques de souffrir d'affections mentales une fois adultes.

D’après les résultats de cette étude canadienne publiée dans Pediatrics, environ 6 % des Américains interrogés  ont répondu avoir subi des punitions physiques sévères (bousculés, empoignés, poussés, giflés ou frappés) plus ou  moins régulièrement (parfois, assez souvent ou très souvent). Et entre 2 et 7 % d’entre eux ont développé des troubles mentaux plus ou moins sévères.

En fait, pour tester leur hypothèse, les chercheurs de l’université de Manitoba (Winnipeg-Canada) ont analysé les données issues d’une grande étude américaine sur l’alcool menée en 2004-2005 (National Epidemic Survey on Alcohol and related conditions – NESARC). A l’inverse, ils ont exclu les châtiments corporels sévères pouvant blesser et/ou marquer l’enfant : abus physiques et/ou sexuels, harcèlement moral, négligence physique et/ou émotionnelle et exposition à des violences domestiques.

Pour les chercheurs, ces résultats montrent que "les punitions physiques sévères, en l’absence de maltraitance de l’enfant, sont associées à un risque plus élevé de développer des troubles".