vendredi 20 juillet 2012

Et si vous vous mettiez au service d'une association ?

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La France compte plus d'un million d'associations dans des domaines très variés, de l'aide internationale à l'écologie, de la culture au sport, de la solidarité de proximité à l'action sociale. Sans les 14 millions de bénévoles qui s'investissent dans ces associations, celles-ci ne pourraient exister.

Un bénévole, c'est d'abord une personne qui consacre une partie de son temps aux activités d'une association sans être rémunéré. En cela, le bénévolat s'oppose bien évidemment au travail mais aussi au volontariat, défini par un contrat, une durée limitée et déterminée et une indemnisation.
Si le bénévole ne perçoit aucune rémunération, il bénéficie en contrepartie d'une plus grande liberté. Il n'est lié par aucun contrat, ne reçoit pas d'ordre hiérarchique, n'a pas d'horaires imposés, ne peut être sanctionné par l'association et sa participation étant volontaire, il peut y mettre fin a tout moment. Néanmoins, être bénévole ne signifie pas faire ce qu'on veut car le respect des statuts de l'association, de même que les normes de sécurité applicables a son domaine d'activité, sont de rigueur.

La France compte de nombreux bénévoles, trop peu cependant au regard de l'activité associative, sans doute du fait de l'envie de s'impliquer qui repose en chacun de nous. Parmi les facteurs déclencheurs de l'engagement recenses dans l'enquête BOB, menée par Recherches et Solidarités et France bénévolat en 2007/2008, trois occupent le podium dans toutes les tranches d'âge : le besoin d'activités, la réponse a la sollicitation d'amis ou d'associations locales, la volonté de mettre en pratique des valeurs. Le bénévolat permet d'entretenir des liens sociaux et donne le sentiment d'être utile. À ces facteurs essentiels s'en ajoutent d'autres comme le souhait de rencontrer d'autres personnes, la volonté de répondre à un problème local et, pour les plus âgés, la cessation d'activité professionnelle.

Balayons une idée reçue : le bénévolat n'est pas l'apanage des retraités. Si ceux-ci constituent en effet la majeure partie des bénévoles d'associations, toutes les tranches d'âge sont cependant représentées. D'ailleurs, près d'un bénévole sur cinq s'est investi pour la première fois avant ses 18 ans, un autre cinquième entre 18 et 25 ans. Pour plus des deux tiers des bénévoles retraites, la cessation d'activité professionnelle n'est pas synonyme d'engagement mais plutôt d'opportunité de donner plus de temps a son association. D'autant plus que cette démarche est généralement bénéfique pour le moral car elle permet d'entretenir des liens sociaux et donne le sentiment d'être utile, d'avoir sa place dans la société. Cela contribue donc au «bien vieillir» et à ce qu'on nomme «la prévention sociale globale». Pour les plus jeunes, les bénéfices de l'engagement peuvent également être professionnels.

On a longtemps considéré le bénévolat comme une perte de temps pour les jeunes, et surtout comme une activité les détournant de leurs études. En réalité, il semble que cela favorise plutôt la réussite scolaire. Sens de l'initiative, autonomie, prise de responsabilité, implication dans un projet collectif, autant d'aptitudes utilisées par le bénévole, se retrouvent en effet dans le parcours scolaire. Les compétences acquises dans une association peuvent ainsi être valorisées. Plus de 150 lycées expérimentent par exemple un livret de compétences qui tend vers cet objectif. Dans un tiers des universités, l'expérience bénévole est reconnue, notamment par l'attribution de crédit ECTS. Elle peut même, sous certaines conditions, être convertie en diplôme grâce au dispositif de Validation des Acquis de l'Expérience (VAE). Enfin, les activités bénévoles peuvent aussi être intégrées dans le CV, et prises en compte par les recruteurs.

Pour en savoir plus :

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