À 25 ans, Laure Manaudou fait déjà figure de vétéran. Maman depuis 2010 d'une petite Manon, qu'elle a eue avec le nageur Frederick Bousquet, elle aurait pu mettre un terme à sa carrière. Mais Laure Manaudou est une compétitrice hors norme, qui ne voulait pas rester sur son échec des Jeux olympiques de Pékin, où elle a terminé demi-finaliste sur 200 m dos, sa distance de prédilection. Afin de mettre toutes les chances de son côté, la nageuse française la plus médiatisée de l'histoire est partie s'entrainer à l'université d'Auburn. aux Etats-Unis, sous les ordres de Brett Hawke, l'un des meilleurs coaches de natation américains.
Alors, mission impossible ? "Pas sûr, explique Sophie Kamoun, ancienne nageuse de haut niveau, vingt-six fois championne de France et aujourd'hui consultante pour Eurosport. À 41 ans, l'Américaine Dara Torres a participé en Chine à ses cinquièmes JO et y a remporté trois médailles d'argent sur 50 m nage libre, et en relais. Mais attention, tous les come-back ne sont pas couronnés de succès. Tout dépend de l'âge, de la distance et du nombre d'années passées loin de la compétition. Pour Laure, si l'on se base sur sa performance aux championnats de France de Dunkerque, on peut être très optimiste."
En outre, la Française sera encouragée par son frère cadet. Florent, lui aussi sélectionné. La nageuse, médaillée olympique aux jeux d'Athènes en 2004, doit désormais prouver que sa contre-performance de Pékin n'était qu'un accident de parcours dans une carrière exceptionnelle. Carrière qui ne demande qu'à s'enrichir de nouvelles breloques à l'occasion de ce qui pourrait être ses dernières olympiades.
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