mercredi 20 juin 2012

Condamnée à 25 ans de prison pour infanticide

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Il aura fallu un peu plus de deux heures et demi aux jurés de la cour d'assises de Haute-Corse pour se forger une intime conviction et faire la part des choses, entre l'argument porté par la défense de "l’abolition de discernement" de l'accusée, et le portrait froid et calculateur dressé par l'accusation.

L'avocat général s'est attardé sur le profil de Gaëlle Grouchetzky, qui n'a eu de cesse de "disqualifier" Stéphane Retali dans son rôle de père, "en le dénigrant, le harcelant de reproches incessants".

Dans le sillage des parties civiles, le ministère public a stigmatisé les "efforts de dissimulation" de l'accusée qui, tout au long de ces éprouvantes journées d'audience présidées par David Macouin, comme à l'instruction, "n'a rien livré de la réalité de ses agissements". » L'avocat évoque enfin, "une petite fille qui a grandi trop vite, appris trop vite des secrets d'adultes", une mère en proie à des troubles graves de la personnalité qui a agi "mécaniquement, sans émotion".

Au final, pendant les délibérations, la cour d'assises de Haute-Corse n’a donc pas retenu les termes de "l’abolition de discernement", elle a préféré se diriger vers "une altération du discernement", moment terrible où Gaëlle Grouchetzky a basculé, tuant ses deux jeunes enfants. Autrement dit un trouble psychique ou neuropsychique l’aurait empêché de contrôler ses actes et la rendrait de fait, pénalement irresponsable.

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